La foire économique et commerciale «Mougar» à Tindouf, qui s’est clôturée ce samedi, a été une opportunité pour ces producteurs d’gagner de nouveaux marchés, a indiqué le président de cette association, Ali Hamani.
Une manifestation organisée par le ministère du commerce sous le thème «consommer Africain», dont l’objectif est de redynamiser les activités commerciales de la région et dans les zones frontalières. «Cet événement concerne surtout les opérateurs qui ont l’habitude d’exporter, dans le domaine des boissons en particulier. Le produit algérien commence à se faire connaitre sur le continent africain. La preuve, ce sont maintenant les pays africains qui sollicitent le ministère du commerce algérien pour que nos producteurs exportent davantage chez eux», souligne-t-il.
Le président de l’Association nationale des exportateurs, Ali Bey Nasri, estime à propos de cette exposition, qu’elle n’est pas suffisante pour booster nos exportations. «C’est juste un espace d’échanges commerciaux. Nos entreprises ne jouent pas encore le jeu en matière d’export. Ce sont elles qui doivent aller vers les pays ciblés et non l’inverse, pour y effectuer des études de marchés, identifier leurs besoins et faire en sorte d’y répondre. Certaines entreprises le font mais pas la plupart», constate-t-il. Selon lui, une véritable stratégie à l’export ne se limite pas à ce type de manifestations. «Il faut multiplier, par exemple, le type d’accords conclus autour de l’exportation des dattes, entre le ministère du commerce, les producteurs et l’association nationale des exportateurs. Cela permet d’obtenir notamment de meilleurs rapports qualités-prix», suggère-il. Grâce à cet accord, les exportations des dattes, précise-t-il, sont passées de 22 millions de dollars à 58 millions. Mais d’une façon générale, les exportations hors hydrocarbures, en 2019, ont baissé, indique-t-il, de 10% même si elles ont augmenté dans le secteur des boissons. «En 2018, nous avons enregistre 2.3 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures. Ce chiffre n’est pas encore atteint cette année et nous pensons que l’objectif de 2.5 milliards d’exportations, fixé pour 2019, ne sera pas réalisé», déplore-t-il.
Farida Belkhiri